DEAD LINE ~ Never cross it...
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 Heaven is where you are. Eden is not so far... PV ALEC

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Amethyst Nightingale
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MessageSujet: Heaven is where you are. Eden is not so far... PV ALEC   Heaven is where you are. Eden is not so far... PV ALEC Icon_minitimeJeu 17 Mar - 21:49



FALLING HEAD OVER HEELS


Les jours passaient dans la petite ville de Dundee et n’apportaient rien d’autre que sang, mort et désolation. Le temps, quoique l’un des plus cléments de Grande Bretagne semblait vouloir refléter l’humeur générale de ses habitants. Ici, on ne faisait que survivre. Les journées d’Amy ne se raccourcissaient pas et la jeune femme commençait à avoir des difficultés à supporter ce rythme infernal. Heureusement, elle était de nouveau en repos et elle était rentrée chez elle, escortée par des militaires jusqu’à sa porte. Depuis l’incident, deux hommes gardaient l’entrée. Les autres appartements vides avaient été donnés aux notables qui avaient vu leur foyer dévasté par l’intrusion de l’armée elle-même ou par des infectés aidés de rebelles. Les choses étaient compliquées mais Amy se sentait bien moins seule à présent. Il était dix-sept heures et son ventre lui rappela qu’elle n’avait rien avalé de consistant depuis trop longtemps. L’un des militaires déposa son package de survie (les produits nécessaires pour trois jours), elle les pressa de partir. Oui, elle détestait les voir entrer, inspecter chaque pièce et s’attarder de trop dans son appartement. Officiellement, ce n’était pas le sien mais elle avait une certaine notion du territoire et là en ce moment, elle ne voulait voir aucun intrus excepté un. Oui, elle était clairement perturbée par Alec Jamson, militaire américain qu’elle avait tenté d’éloigner d’elle par tous les moyens et qui finalement avait réduit ses défenses à néant. Rien que penser à ce nom provoquait des effets physiques sur elle : son cœur accélérait et se sentait ridiculement… En attente. En attente de quoi ? Depuis ce baiser elle ne savait plus comment réagir. Les rares fois où ils s’étaient croisés, elle avait feint être très occupée par des urgences et prenait soin de rester très vague. Elle ne voulait pas prendre de risque supplémentaire. Oui mais voilà, à chaque fois qu’elle le voyait, c’était la même foutue réaction. Sur le moment, elle ne le montrait pas, elle était bien trop embarrassée. Seulement, dès qu’il tournait le dos, elle commençait à exulter. Oui c’était définitif, elle en était amoureuse. Mais comment faire ? Elle se sentait à chaque fois mal vis à vis de ce baiser volé. Même, s’il y avait répondu, même s’il avait commencé à descendre ses mains le long de son dos (dos qui sembla se consumer sous le toucher pendant au moins une bonne heure), ces sensations l’effrayaient. C’était la première fois qu’elle réagissait de manière aussi obsessionnelle avec quelqu’un. Elle pensait quasiment à lui à chaque instant, mettant en péril son job : elle avait de plus en plus de mal à se concentrer tour à tour tiraillée entre ces sentiments grandissants et la peur de se fourvoyer une fois de plus. Ce va et vient était fatiguant. Une fois enfin seule, elle se dirigea vers la chambre d’ami. Le lit ne pouvait être fait plus carré qu’il n’était. Mais ce qu’elle venait chercher là, malgré le mauvais souvenir, c’était l’odeur de son héros. Elle imprégnait encore les draps et chaque soir Amy y venait en cachette. Oui, c’était un peu gamin comme attitude mais elle se sentait un peu coupable. Le lieu était sacré à présent. Elle s’approcha lentement du lit et toucha les draps du bout des doigts. Ces tissus vénérés avaient été en contact avec… Bref. Non, impossible de rester calme : elle finit par s’allonger sur le lit et par chercher les oreillers. Son odeur était toujours là. Elle prit une grande inspiration et se roula dans le lit. Oui, c’était très stupide mais elle pouvait pas s’en empêcher. Elle voulait avoir cette odeur partout sur elle. Elle commençait à s’enivrer de l’odeur de l’oreiller et roulait dans tous les sens. Un coussin dans les bras, elle ne s’en lassait pas. On aurait dit un chat. Elle continuait en allongeant ses traversées dans le lit jusqu’à perdre la notion même de direction. Ce qui devait arriver arriva : elle roula jusqu’à se retrouver au dessus du vide. Un bruit de chute étouffé par l’oreiller qu’elle tenait. Un peu sonnée, elle se remettait lentement de ses aventures olfactives quand on frappa à la porte. Elle regarda l’heure : 18h30. Sans blague ? Elle avait déliré plus d’une heure sur l’odeur d’un abruti d’américain qui avait dormi là une nuit et qu’elle avait embrassé une fois ?
- J’arrive !
Oui, les deux gardes en bas avaient forcément laissé passer une personne bien n’est-ce pas ? Amy retapa rapidement le lit (on ne savait jamais hein), se rhabilla convenablement et courut ouvrir la porte. Elle tomba nez à nez avec l’objet de ses récents fantasmes. Première réaction : surprise. Elle se demandait pourquoi il était là. Et quand ses yeux croisèrent ceux d’Alec, elle se souvint de ce qu’elle venait de faire. Se sentant rougir, elle s’écarta de la porte.
- Oh, c’est… C’est toi. Je… Entre, je termine un truc et j’arrive.
Elle prit le téléphone et faisait comme si elle parlait à sa mère. Elle s’éloigna dans sa chambre et se retrouva devant la glace. Gosh. On dirait une folle. Elle lança le tel sur son lit et faisait toujours comme si elle était en grande conversation tout en se recoiffant convenablement. Heureusement qu’elle avait toujours une brosse qui trainait dans sa chambre ! Oh et puis si elle se changeait aussi ? Non… Il pourrait l’interpréter. Elle fit comme si elle terminait sa conversation. Une fois le téléphone reposé elle réalisa qu’il était revenu chez elle. Pourquoi ? Elle ne put s’empêcher de s’emballer toute seule et de faire une mini danse de la victoire. Heureusement il n’y avait aucun témoin à ce grand moment de ridicule. Une fois un minimum calmée, elle revint finalement le téléphone en main dans le salon. Elle lui fit un léger sourire, un peu mal à l’aise. Que dire ?
- Est-ce qu’il y a un problème avec l’épaule ?
Admirons comme elle tentait de rester neutre, pas de vous, pas de tu… Elle était trop perdue encore pour se décider. Complètement déstabilisée, elle n’en oubliait pas pour autant la tradition anglaise :
- Une tasse de thé ?
Et voilà la fuite : elle alla directement vers la cuisine pour mettre de l’eau à chauffer. Elle restait plantée devant sa bouilloire. Prochain sujet ? La météo bien sûr !
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Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
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MessageSujet: Re: Heaven is where you are. Eden is not so far... PV ALEC   Heaven is where you are. Eden is not so far... PV ALEC Icon_minitimeJeu 17 Mar - 21:55






« THEN I SEE YOUR FACE, I KNOW I’M FINALLY YOURS. »


Une épaisse masse de nuages gris venait une nouvelle fois étouffer la ville de Dundee, ville chaotique au décor parfois inimaginable pour tout être censé sur cette planète. Un bout de terre de désolation sur lequel une flopée d’humains essayait de survivre. Une ville remplie de militaires, une guerre acharnée entre infectés, rebelles et soldats à l’ambition bien ébranlée au fil des jours qui s’entassent les uns après les autres. Ce jour là n’échappait pas à la règle et il était bien sombre d’ailleurs, qui aurait pu deviner que les retrouvailles tant attendues se feraient à ce moment précis ? Elle était son rayon de soleil, un fin rayon qui n’arrivait même plus à traverser les nuages gris de cette ville pourrie, et pourtant il l’avait cherché, pendant des mois, depuis qu’il était arrivé, priant inlassablement pour ne pas la retrouver étalée au sol parmi les débris, comme la plupart des corps laissés là. Eden, son précieux soleil s’était perdu parmi les maisons en ruines, les rues quasi désertes et la puanteur qui émanait de chaque coin de rue. Alors il attendait et cherchait encore, sans perdre espoir une seule seconde même si celui-ci semblait considérablement s’amoindrir à force d’échecs répétitifs. Alec avait fait son boulot et continuait de le faire avec ardeur, il n’avait pas le choix et ne pouvait renier les ordres à chaque fois, ça demandait du temps et de l’énergie, et en ce moment il avait surtout la tête ailleurs. Son temps, il aurait aimé le passer ailleurs que dans ces ruelles miteuses, et encore moins à la caserne, non, là où il voulait être c’était avec elle, celle qui devenait son deuxième rayon de soleil à travers la masse sombre qui cachait le ciel bleu. Celle pour qui tout ses sens étaient en alerte, celle qui accélérait son rythme cardiaque, comme si le cœur lui-même voulait s’échapper de sa cage thoracique pour mieux lui prouver combien il pouvait s’intéresser à elle. La connaître toujours plus, se rapprocher. Ils en avaient franchis des étapes, mais jamais ça n’avait été pressé. Non, tout était réfléchi –dans la limite du possible du moins. Un fin sourire se dessinait sur ses lèvres tandis qu’il avançait entre les gravas, un pied après l’autre, discrètement, mais comme d’habitude, les infectés n’étaient jamais loin. Les maisons désertes faisaient parties de leurs planques préférées et les militaires le savaient très bien. Sans perdre un instant il se lançait dans « la bataille » ayant toujours un pincement au cœur quand il s’agissait de pauvres gamins complètement ravagés par le virus et la crasse. Alec finissait par suivre un infecté qui tentait de s’enfuir, il se séparait du groupe, il ignorait qu’il venait tout juste d’abattre un homme sous les yeux ahuris de sa pauvre sœur. La surprise était de taille lorsqu’il se rendit compte de qui il s’agissait, des larmes avaient perlées à ses yeux, un mélange de joie et probablement de tristesse aussi, il ne comprenait pas pourquoi elle n’avait pas rejoint la civilisation plus tôt, jusqu’à ce qu’au final il ne daigne la suivre dans l’une de ces maisons en ruines, jusqu’à ce qu’elle lui raconte tout ce qui s’était passé pour elle, ce qu’elle vivait au quotidien. Il la vit lutter contre le virus lui-même et ne put que s’en vouloir davantage de l’avoir laissé venir ici. Anéanti, il lui jurait de toujours la protéger quoi qu’il pouvait arriver, mais Eden ne voulait qu’une seule chose : mourir. Déboussolé, il la raccompagnait à l’endroit où elle se cachait, il ne la laisserait pas seule et lui promettait de revenir bientôt la voir, c’était prendre un risque énorme, mais il refusait de la voir mourir, ou même de la laisser faire ça. Elle ne pouvait pas le quitter. Il le lui avait interdit, tout simplement, maintenant qu’il l’avait retrouvé quasiment saine et sauve, il était absolument hors de question que celle-ci l’oblige à mettre fin à ses jours. Alec aimait Eden plus que tout et se sentait réellement responsable de tout ça, ce qui lui était arrivé, même si sa sœur lui ordonnait de passer à autre chose, de se montrer fort, c’était plus fort que lui, il ne pouvait pas nier l’évidence, s’il ne l’y avait pas poussé, jamais, ô grand jamais elle ne serait dans cet état-là, le teint livide et le corps amoindri. Le jeune homme rejoignait finalement sa section, les yeux un tantinet rougis qu’il se frottait énergiquement.

Quelques heures plus tard, après s’être douché et rhabillé, il quittait la caserne en direction du quartier d’Amethyst. D’un pas lent il observait les alentours, les mains dans les poches, il était tout de même armé et vu sa tenue il était impossible pour lui de passer pour un simple civil. Les dernières fois qu’ils s’étaient vus, elle et lui, Amy avait été assez direct et distante, d’un côté, le baiser échangé quelques jours plus tôt n’aidait pas forcément à détendre l’atmosphère, bien qu’il n’ait été une preuve évidente de la réciprocité de leurs sentiments, du moins, Alec osait l’espérer sincèrement. Il se sentirait bien con s’il s’était lui-même fait des films. Il franchissait le seuil de la résidence après avoir annoncé son statut aux deux militaires qui gardaient l’entrée, au moins à deux, ils avaient plus de chance de s’en sortir indemne si une nouvelle flopée d’infectés venait à surgir de nulle part. Tout aussi lentement, il gravit les escaliers, et se retrouvait devant la porte de l’appartement de la jeune femme, appartement qu’il connaissait plutôt bien pour y avoir déjà passé une nuit dans la chambre d’ami. Alec était loin de se douter que la dite chambre faisait en ce moment office de recueillement ou encore que les draps n’avaient pas été lavés depuis. L’anecdote aurait pu le faire sourire d’ailleurs. Un tantinet nerveux, il vit la porte d’entrée s’ouvrir sur une Amy décoiffée, elle faisait peut être une séance de sport… A cette heure-ci ? Le jeune homme la surprenait apparemment, d’un côté, qui aurait pu prédire qu’il viendrait sonner à sa porte alors qu’elle était en repos ? Personne. Un peu gêné il passait une main dans ses cheveux et lui adressait un fin sourire, ne souhaitant pas vraiment déranger. Toutefois, il avait besoin de parler à quelqu’un et Amy était sans doute la mieux placée pour parler du sujet Eden dont elle connaissait les secrets puisqu’il les lui avait lui-même révélés. Alec lui disait bonjour et lui faisait signe de continuer à faire ce qu’elle avait à faire, puis il rentrait d’un pas à l’intérieur, se dirigeant déjà vers le salon, sans pour autant oser enlever sa veste. « Si je te dérange je peux repasser plus tard hein… ». Aucun ton de reproche, non, il l’avait dit calmement et sincèrement, il ne voulait pas du tout la déranger ni même s’imposer outre mesure –bien qu’il aurait volontiers accepté d’habiter avec elle… La jaugeant du regard, il l’observait filer dans la salle de bain, un fin sourire aux lèvres, et décidait finalement de s’installer sur une des chaises. Il retirait sa veste aux couleurs sable qui bénéficiait d’un insigne aux couleurs des Etats-Unis et soupirait, le regard dans le vide. Ses yeux se perdaient vers l’extérieur, extérieur visible depuis la fenêtre qui se trouvait en face de lui un peu plus loin. Sa petite sœur était « malade », elle faisait partie de ceux qu’il était censé abattre sans le moindre remord. Sentant déjà les larmes revenir, il se frottait les yeux, entendant que la jeune femme revenait également vers le salon. Alec répondit à son sourire et haussait les sourcils quand elle parlait de l’épaule. Il baissait les yeux vers celle-ci et répondait du tac au tac. « Oh non, non l’épaule va on ne peut mieux, je ne sens quasiment plus rien grâce à toi. ». La tutoyer était encore un peu bizarre mais il ne se privait pas, il estimait qu’une barrière avait été franchie donc ils n’allaient certainement pas revenir en arrière, il ne le voulait pas. Voilà qu’Amy demandait s’il voulait une tasse de thé, il eut à peine le temps de répondre qu’elle filait déjà dans la cuisine pour préparer le fameux thé, lui qui préférait le café c’était râpé, mais n’osant réellement la contrarier il répondait simplement un « Avec plaisir, merci » avant de baisser les yeux vers ses mains qui se trouvaient sur la table. Il préférait le café, ça ne voulait pas dire qu’il détestait le thé ! Il attendit que la jeune femme vienne s’asseoir avec les tasses pour finalement dire la raison de sa visite impromptue. Il la remerciait et levait les yeux vers elle.

« Nancy m’a dit que tu étais en repos alors, j’en ai profité pour te faire un petit coucou, j’avais le droit de sortir et vu qu’à l’hôpital ce n’est pas toujours pratique… ». Alec marquait une pause, oui il était venu pour la voir mais aussi pour parler, il ne parlait pas du baiser même si un léger sourire apparaissait une nouvelle fois sur ses lèvres en y repensant. « Je… Suis aussi venu parce que j’ai besoin de parler et tu es la seule personne ici qui est au courant et qui soit capable de comprendre… Je…. ‘Fin, ma sœur… ». Il prenait une inspiration en fermant les yeux, il ne voulait pas craquer. Il finissait par les rouvrir en fronçant les sourcils. « J’ai retrouvé Eden. Il se trouve qu’elle fait partie de ceux que je suis censé abattre… ». Alec baissait à nouveau les yeux, les lèvres tremblantes, il ne voulait pas qu’elle pense qu’il n’était qu’un faible, alors il se retenait, la gorge et le cœur serrés.
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Amethyst Nightingale
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MessageSujet: Re: Heaven is where you are. Eden is not so far... PV ALEC   Heaven is where you are. Eden is not so far... PV ALEC Icon_minitimeVen 18 Mar - 16:51

« I DIDN’T SEE YOU COMING… »


Amy n’avait pas touché aux draps. Il n’y avait dormi qu’une nuit après tout et puis elle se pensait seule, chez elle, donc elle n’avait pas eu le temps ou l’envie de le faire. Etrangement, l’odeur d’Alec la rassurait, l’enivrait, l’étourdissait et apaisait son sentiment de grande solitude. Oh elle n’était plus amoureuse de cet abruti qui l’avait trompé allègrement avec Gabriel. L’infirmière avait juste fait le choix de se marier à un connard d’infecté qui mourrait d’ici peu. Finalement, la Justice existait parfois. Et entre temps, l’Amour avait frappé à sa porte. Elle avait érigé un autel où elle rêvait d’une vie merveilleuse. Parfois elle se trouvait ridicule (notamment quand elle tombait du lit), d’autres fois, ça lui semblait juste un moyen de se défaire de l’emprise morose qui régnait sur la ville. Elle le vit un peu gêné face à elle. Elle continuait son jeu d’actrice pour ne pas qu’il pense on ne savait quoi de déplacé. Elle faisait donc comme si elle parlait avec sa mère de Dundee. Il proposa de repasser mais Amy fit un simple non rapide de la tête. Elle s’écarta et se réfugia dans sa chambre pour remettre un peu d’ordre dans sa chevelure. Une fois ressortie, elle retrouva Alec assis sur une chaise à fixer l’extérieur. Elle avait certes retrouvé un calme relatif mais ça manquait encore clairement de retenu. Les visions qui se présentaient à son esprit la perturber au point de préférer fuir l’objet de sa tentation. Il ne venait pas pour l’épaule. Déjà, elle ne penserait pas être une espèce de cinquième roue… Mais que cherchait-il alors ? Une chambre ? Il en avait déjà une dans sa caserne. Un lit ? Le sien n’était pas assez grand, ce qui nécessiterait… Amy se gifla mentalement. Non mais que lui arrivait-il ? On dirait une espèce de… Bref. Il la tutoya. Elle, elle avait du mal. Elle était habitué au « vous » encore. Mais avec les pensées qui lui traversaient l’esprit, elle ne pouvait pas le vouvoyer, ce serait ridicule, non ? Elle ne le laissa pas vraiment répondre. Elle devait fuir avant de faire une autre connerie. Elle avait oublié qu’Alec était plutôt café. Elle prépara un thé léger et quand il fut prêt, elle amena les tasses sur un petit plateau dans la plus pure tradition anglaise. Quelques biscuits secs accompagnaient ce goûter improvisé, ainsi qu’un petit pot de sucre en étain et un peu de lait. Elle déposa le tout sur la table basse.
- Prends ce que tu veux.
Elle se demandait bien la raison de sa visite. Si elle y réfléchissait, il était à seulement quelques mètres d’elle. Sa drogue était si proche. Si elle s’écoutait, elle se serait jetée sur lui dans la seconde pour l’embrasser passionnément et… Amy dont le regard s’était un peu perdu dans le vide fut ramené à la réalité par la voix d’Alec. Pratique ? C’est sûr, c’est pas pratique pour se jeter sur quelqu’un quand il y avait plein d’agonisants autour… Fallait vraiment qu’elle se calme. Il sourit et elle l’imita facilement. C’était quand même très étrange de perdre son contrôle de soi. Pourtant Amy ne réfléchissait plus vraiment. Le bon point, c’était qu’Alec semblait vouloir faire la conversation et elle n’aurait donc pas à parler de la météo. C’était tellement adorable ce qu’il disait. Il était venu là juste pour la voir. Il n’avait pas l’intention de profiter d’elle pour récupérer une chambre plus spacieuse que celle de la caserne. Elle allait tenter une phrase pour jouer le jeu de séduction dans lequel ils vivaient depuis quelques jours mais la fin de sa phrase brisa les intentions de la jeune femme.
- Ta sœur ?
Elle répéta le mot bêtement, semblant soudain dans une humeur plus inquiète. Si Alec avait besoin de parler c’était qu’il devait être arrivé quelque chose de grave. Etait-elle morte ? Ce serait si horrible qu’il perde sa sœur alors qu’il n’était venu à la base que pour la retrouver. Il fermait les yeux. Elle était morte. Amy le voyant en peine, se rapprocha instinctivement de lui et posa une main sur le bras du jeune homme. Elle était compatissante. Ses yeux quémandaient la suite de la nouvelle et elle n’eut pas à attendre longtemps. Il rouvrit les siens et annonça en fronçant les sourcils que sa sœur était infectée. Son « rayon de soleil » allait bientôt s’éteindre. Et Amy vit déjà plus loin : si elle tournait mal, Alec aurait-il le courage de l’abattre ? Manifestement non. Sa sœur ne guérirait pas. Oui les miracles existaient et la jeune femme était la première à vouloir y croire mais les choses étaient trop compliquées et aucun chercheur n’avait encore réussi à guérir ces gens. Comment ferait Alec si Eden mourrait ? Il pouvait risquer d’énormes sanctions si l’on découvrait que sa sœur était en vie, qu’il ne l’avait pas éliminé ou pire… L’armée le tuerait. Un accident en terrain, ça arrivait tous les jours ici et personne n ‘irait chercher la vérité. Voilà. Le prince charmant allait se révéler fragiliser et dangereux pour la communauté. Pourtant elle ne lui en voulait pas. Elle prit une décision importante en quelques secondes mais elle ne voulait pas le voir triste. Elle devait l’aider, il était venu pour ça, demander son aide. Elle inspira profondément et lança son idée.
- Ecoutes… Tu n’es pas obligé de l’abattre. On peut lui trouver un endroit sec et la cacher dans la résidence. On peut lui apporter tout ce dont elle a besoin : de la nourriture, des couvertures et un peu de sécurité. Et je m’arrangerai pour qu’elle vienne manger ici et au moins prendre ses douches si on trouve comment ne pas alerter les deux gardiens en bas.
Elle se rendait compte de ce qu’elle proposait. Elle ignorait si la sœur d’Alec était à un stade avancé ou pas mais ça lui semblait naturel. Si elle avait eu un frère ou une sœur, elle aurait aimé qu’on l’aide par tous les moyens possibles et imaginable. Aussi longtemps que possible. Elle but une gorgée de sa tasse de thé, semblant encore réfléchir.
- On l’aidera. C’est facile pour moi de sortir des médicaments, j’y ai accès tout le temps. Ce serait vraiment stupide de ne pas aider alors que c’est justement la raison pour laquelle j’ai fait médecine.
Elle prit un biscuit et mordit dedans.
- Est-ce que ça te semble bien ? Je ne suis pas douée pour l’aspect logistique.
Oui euh alors elle voulait bien l’aider, la laisser prendre des douches et manger avec eux mais pas vivre à temps plein dans l’appartement : le dernier infecté entré avait voulu la tuer quand même donc qu’en présence d’Alec dans un premier temps. Si elle ne la jugeait pas dangereuse, elle laisserait plus d’amplitude mais fallait pas oublier les effets que la maladie produisait…
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MessageSujet: Re: Heaven is where you are. Eden is not so far... PV ALEC   Heaven is where you are. Eden is not so far... PV ALEC Icon_minitime

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